Éditorial: Bienvenue à OPUSeJ
Nous sommes un site web de libre accès, ce qui est représenté par “O”. Le “P” indique que nos manuscrits sont évalués par les pairs, le “U” pour universelle, “S” pour scolaire, le “e” pour électronique et le “J” pour journal.
Vous êtes encouragés de vous familiariser avec notre site et de nous laisser quelques uns de vos articles. Comme vous avez remarqué en lisant “Universitaires sans frontières”, OPUSeJ veut renouveler la publication académique. OPUSeJ garde la tradition de l’évaluation par les pairs, mais se différencie du format traditionnel dont suit la plupart des revues. Parce que notre site est accès libre et de l’évaluation par les pairs, vous jouez un rôle intégral à sa construction; OPUSeJ est, donc gratuit. Le coût de communication est une des contraintes qu’OPUSeJ élimine. Même la contrainte de la langue de communication est réduite à OPUSeJ. N’importe quel académique peut soumettre à condition qu’il(ou elle) inclue un résumé en anglais. Parce que cet académique est responsable de trouver un éditeur, l’évaluation par les pairs sera accomplit dans leur langue. Le lecteur ou la lectrice de la version finale qui ne comprend pas la langue dans laquelle elle est écrite pourrait donc comprendre le résumé et, avec recours à un logiciel de traduction, en saisir l’essentiel. Ce site accepte des manuscrits de divers domaines. En effet, les articles qui réunissent multiples domaines sont encouragés puisque ils réduisent une autre contrainte, soit l’isolement académique.
Comme OPUeJ est un journal électronique, cela facilite la révision et la distribution des textes. N’importe qui peut laisser des suggestions, des commentaires, des citations, des corrections, des images ou même des vidéos sur la page intitulée OPUSeJ Forum.
Les téléchargements, les citations et les visites seront continuellement comptabilisés. Les fonctions de recherche pourront être élaborées et il sera possible de personnaliser votre propre index OPUeJ.
Présentement, la bibliothèque OPUSeJ est pratiquement vide, mais bientôt, comme par magie, le nombre de volumes va augmenter exponentiellement. Bien sûr ce n’est pas la magie, c’est la nature du format accès libre. Parce que tout le monde peut contribuer, soit pour louer un texte, soumettre un manuscrit, réviser, ou laisser des commentaires, c’est comme si OPUeJ a un membre de personnel illimité.
Cela ne ressemble pas à grande chose maintenant, mais retournez-y régulièrement, contribuez-y ce que vous pouvez et vous verrez le potentiel réalisé d’OPUSeJ.
À un avenir sans frontières! Merci,
Éditeur.
Universitaires sans frontières : le modèle OPUSeJ réduit les obstacles à la publication des travaux universitaires
« Le médium, c’est le message » Marshall McLuhan
« L’information veut être libre » Stewart Brand
Le modèle traditionnel de publication de travaux universitaires sous forme de revue comporte des obstacles et limites inhérents à la communication érudite. Ces obstacles, tels que le coût, le temps, l’espace et l’isolement, sont désormais minés par une révolution propulsée par la technologie numérique. Les médias électroniques exercent une pression particulière sur les publications universitaires, les poussant à favoriser davantage l’accès et à devenir plus souples, immédiates et interactives. Un nouveau modèle de publication de travaux universitaires prend ainsi forme, dont l’OPUSeJ (Open-access Peer-reviewed Universal Scholarly electronic Journal) (revue électronique savante et universelle évaluée par les pairs et à accès libre).
Le modèle traditionnel de publication de travaux universitaires sous forme de revue a été établi en Europe au VIIe siècle sous forme de publications périodiques des sociétés savantes, dont un des meilleurs exemples est la revue Philosophical Transactions of the Royal Society publiée à Londres à compter de 16651. L’abonnement était obligatoire pour financer l’impression et la distribution de ces revues. Récemment encore, la plupart des universités avaient peu de mal à gérer le nombre de revues et les dépenses qu’entrainait le maintien de collections complètes. Or, au cours des dernières décennies du XXe siècle, le coût de ces revues s’est renchéri et s’établit désormais à quatre fois le taux de l’inflation2. Ce phénomène, ainsi que la croissance exponentielle du nombre de ces revues, a pulvérisé les budgets des bibliothèques universitaires. Ce « renflement des périodiques » a forcé de nombreux établissements à annuler leurs abonnements à des publications universitaires3. Cette opposition aux pratiques restrictives des éditeurs de revues savantes allait déjà bon train lorsqu’un blogue de Timothy Gowers4 paru en 2012 a galvanisé ceux qui réclamaient l’élimination des obstacles à l’édition savante. Le périodique The Economist a baptisé ce mouvement vers le libre accès de « printemps des universitaires » 5.
Dans le modèle traditionnel de publication de travaux universitaires sous forme de revue, un auteur doit décider de la publication la mieux indiquée pour son article et la plus prestigieuse qui accepterait son manuscrit. L’auteur envoie son article par voie postale ou électronique une fois formaté selon le guide de rédaction de la revue en question. Un directeur de rédaction le lit et le rejette ou le confie à l’examen d’experts qui recommanderont que le manuscrit soit rejeté parce qu’il ne convient à la publication en question, qu’il soit renvoyé à l’auteur en l’invitant à le réviser ou qu’il soit accepté. S’il est rejeté, mais pas avant que la décision en ce sens ait été prise, l’auteur peut alors reformater le manuscrit selon le guide de rédaction d’une autre publication, probablement moins prestigieuse, et recommencer le cycle de soumission, d’évaluation par un directeur de rédaction et d’examen par des pairs. Ce cycle répétitif prendra fin, espère-t-on, quand l’article aura été accepté pour publication dans un numéro futur de cette revue. Si l’accès en est entièrement libre, l’article sera immédiatement mis à la disposition de tous, mais si la revue impose une période d’embargo, la publication de l’article sera retardée. Il se peut aussi que l’article ne devienne jamais accessible gratuitement si la publication dans laquelle il paraît en fait payer l’accès.
Ce modèle comporte de nombreuses imperfections, y compris la redondance de revues disparates qui reproduisent le même exercice de soumission, d’évaluation par un directeur de rédaction et d’examen par des pairs, chaque fois dans une version reformatée. La répétition de ce cycle pour un article donné est un gaspillage des ressources d’évaluation par les pairs. Tous les articles savants dignes de publication devraient être mis à la disposition des universitaires de manière décisive, efficace et opportune. Parmi les autres imperfections inhérentes au modèle traditionnel, citons la tendance à créer et à maintenir divers obstacles.
Les obstacles à la communication de travaux universitaires se présentent sous diverses formes. Le coût en est l’obstacle le plus fréquent. Les publications traditionnelles procèdent par abonnement à des revues ou imposent des frais d’accès à des articles particuliers. Il est paradoxal que les universités, d’où proviennent la plupart des articles dans ces revues, aient à payer pour y avoir accès. La majorité des auteurs, directeurs de rédaction, lecteurs arbitres et lecteurs des publications universitaires sont affiliés à des universités ou à d’autres établissements de recherche. L’essentiel des ressources ayant servi à financer les travaux de recherche présentés dans un article provient de ces établissements. Le public paie cette recherche sous forme d’impôts sur le revenu ou de dons. La plupart de ces établissements possèdent des services d’archivage de la version originale des articles avant leur examen par les pairs. Malgré tout, les universités doivent supporter le coût élevé des abonnements à ces publications.
Les obstacles financiers apparaissent aussi clairement lorsque des universitaires tentent d’obtenir accès à des articles publiés dans des revues auxquelles leur université n’est pas abonnée ou lorsque quelqu’un s’intéresse à un article pour lequel des frais d’accès sont exigés. L’auteur désire sans doute que son article soit largement diffusé. Ses travaux de recherche ont peut-être été financés par des dons du public à un fonds de recherche. Le salaire de l’auteur versé par son université, ainsi que les coûts associés à la production de son article, sont vraisemblablement assumés à partir des impôts sur le revenu des contribuables. Toutefois, les maisons d’édition commerciales érigent un mur en exigeant des frais d’accès au grand public qui aura payé pour produire l’article et devra payer à nouveau pour le lire.
Dans les pays riches, cet obstacle financier est un désagrément injuste. Dans les pays moins riches ou pour les universitaires pauvres, cet obstacle est insurmontable.
Le temps et l’espace sont un obstacle pour les publications établies sur le modèle traditionnel. Un article doit passer par le processus de soumission qui comprend la préparation du manuscrit, la soumission, l’évaluation par un directeur de rédaction, l’examen par des pairs et l’acceptation. Si l’article est rejeté, un nouveau cycle de reformatage, de soumission, d’évaluation par un directeur de rédaction et d’examen par des pairs se déclenche et se répète pour chaque publication jusqu’à ce que l’article soit enfin accepté. Les publications universitaires n’acceptent pas les manuscrits qui ont été soumis à une autre revue. Une fois l’article accepté, d’autres retards peuvent intervenir en attendant un cycle de publication acceptable; il se peut que ces revues ne soient publiées que mensuellement, trimestriellement ou annuellement, ce qui prolonge le temps écoulé entre la soumission initiale d’un article et sa publication. Si la revue impose une période d’embargo, qui est en général de six mois à un an, l’article en question n’est librement accessible que beaucoup plus tard. Il faut tenir compte de l’espace dans les délais de publication des revues qui continuent d’opter pour le modèle traditionnel. Compte tenu de l’espace limité dans chaque numéro d’une revue, il se peut que la publication d’un article accepté soit reportée.
L’espace présente aussi un défi dans le modèle traditionnel d’une autre manière. Les données brutes recueillies lors de la recherche ne sont pas toujours incluses dans l’article publié en raison des obstacles que représentent les contraintes liées au coût et à l’espace. C’est également le cas des collections volumineuses de photographies, de cartes géographiques, de tableaux et de graphiques, ou des autres médias tels que les vidéos.
Le succès des revues en accès libre a entraîné un embarras du choix. Le nombre de ces revues croît de jour en jour. Cette prolifération peut forcer les bibliothécaires universitaires, freinés par des contraintes budgétaires, à renoncer à certaines publications, entravant ainsi les universitaires qui utilisent l’accès de cette bibliothèque. Mais elle peut en outre créer d’autres obstacles.
Les publications thématiques ont tendance à produire des vases clos, isolant ainsi les universitaires dans des cercles restreints de sous-spécialisation. Une revue à envergure limitée court le risque de répondre aux besoins d’auteurs, de directeurs de rédaction, de lecteurs arbitres et de lecteurs qui ne s’intéressent qu’à un seul aspect d’une matière donnée sans tenir compte des résultats de recherches pertinentes menées dans d’autres disciplines. Le langage utilisé dans ces publications a tendance à être jargonneux, ce qui peut avoir pour effet de faire fuir d’autres universitaires, isolant davantage la sous-spécialité en question. Le jargon propre à chaque domaine de spécialisation est un obstacle éventuel à éviter dans tout modèle de communication savante.
La langue et la traduction représentent des obstacles particuliers à l’accès et à la diffusion du savoir, quel que soit le modèle retenu. Ce défi touche l’auteur potentiel qui ne parle pas couramment l’anglais pas plus que toute autre langue communément utilisée dans les publications universitaires ainsi que le chercheur ou lecteur qui trouve un article rédigé dans une langue qu’il ne comprend pas.
Les articles savants sont publiés à un rythme accéléré (quelque 1,5 million d’articles par an, soit 4 000 par jour ou un article toutes les 21 secondes). Ce défi ne peut être relevé par les anciens modèles. L’existence même de l’imprimé est en jeu, difficultés qu’une revue électronique pourrait surmonter. L’imprimé est lent et cher. Il impose des limites spatiales et temporelles. L’édition savante a évolué et est passée du modèle imprimé historique au modèle traditionnel de la revue pour aboutir finalement à un modèle numérique à accès libre. Toutefois, l’évolution de l’édition savante conserve bon nombre de limites et d’obstacles qui sont des vestiges du passé.
Le modèle OPUSeJ offre des solutions visant à surmonter ou à éliminer les obstacles susmentionnés. Il recueillerait tout matériel universitaire soumis par n’importe quel universitaire, toutes disciplines, matières et origines géographiques confondues, pour le rendre rapidement, librement et gratuitement accessible à tout autre universitaire. Ce site procéderait à l’examen par les pairs des articles qui lui sont soumis et servirait de service d’archivage. Ces activités seraient les activités clés d’OPUSeJ, mais le site chapeauterait également d’autres activités liées à la publication de travaux universitaires. Il sera question de ces autres activités périphériques plus loin.
Dans la version simplifiée, un auteur adresse un manuscrit à un site de soumission centralisé. Le manuscrit est formaté en s’inspirant du guide de rédaction d’OPUSeJ, ou selon un guide de rédaction complet et conforme utilisé couramment. L’article est répertorié selon la matière étudiée et selon l’affiliation universitaire ou autre de l’auteur. L’auteur suggère un directeur de rédaction parrain, ou on le lui commet d’office, issu de préférence de son établissement. Cette personne devient le directeur de rédaction attitré, désigné pour mener à bien le processus d’examen par les pairs. Ce dernier peut rejeter l’article s’il ne répond par aux exigences minimales des travaux d’érudition, ou le transmettre à des experts pour examen. Le directeur de rédaction arbitre toute révision suggérée entre l’auteur et le lecteur arbitre. Une fois accepté, l’article est immédiatement publié en ligne et mis librement et gratuitement à la disposition des autres internautes.
Il n’y aurait pas de revue à proprement parler. Les articles publiés dans cette revue seraient classés par discipline et par matière. Des recueils OPUSeJ généralistes comme, par exemple, un recueil OPUSeJ sur les sciences et des recueils spécialisés comme un recueil OPUSeJ sur la biochimie ou encore plus spécialisés comme un recueil OPUSeJ sur le pliage des protéines et la structure protéique, pourraient être publiés. On pourrait inclure un article dans la table des matières d’un, de deux ou des trois de ces recueils.
Les domaines d’activité clés de l’OPUSeJ passeraient par le processus habituel d’examen en double aveugle par les pairs, comme nous l’avons dit, mais aussi par un processus ouvert d’évaluation par les pairs. Lorsqu’il soumettrait son article, l’auteur pourrait choisir l’un ou l’autre de ces processus. S’il choisissait le processus d’évaluation ouvert, l’article en question serait publié immédiatement après avoir été examiné par un directeur de rédaction et pourrait faire l’objet d’observations émises par tout universitaire que le sujet intéresserait. Au bout d’un délai établi arbitrairement, six mois par exemple, l’article serait révisé par l’auteur, aidé en cela, espérons-le, par les observations émises et, après approbation finale d’un directeur de rédaction, l’article serait publié pour de bon.
Nous avons décrit les domaines d’activité clés de l’OPUSeJ qui en constitueraient la base et qui serviraient de plate-forme à des sites périphériques qui intéresseraient les universitaires. Un de ces sites périphériques pourrait être le forum OPUSeJ. Un auteur pourrait se contenter de voir tout simplement son article archivé. D’autres auteurs cependant voudront peut-être inscrire un article donné au forum OPUSeJ. Ce site serait une tribune qui poursuivrait la discussion de l’article en question en fournissant un espace commentaire médié par l’auteur ainsi qu’un espace réservé aux addenda, errata et observations. Cet article pourrait provenir d’OPUSeJ ou de tout site à accès libre. Le site permettrait à l’auteur de diffuser ses travaux en suscitant un intérêt pour ces derniers. Il permettrait aussi d’en mesurer l’impact. On pourrait calculer le nombre de consultations, téléchargements et commentaires, provenant d’universitaires ou non.
Les listes de lecture OPUSeJ des recueils pourraient constituer d’autres sites périphériques. Quelle qu’en soit la discipline, le volume des nouveaux travaux universitaires est énorme et ne cesse de croître. Il est difficile de suivre tous ces travaux. De par leur travail, les directeurs de rédaction et les experts ont un avantage unique car ils découvrent avant les autres les travaux qui sont d’une valeur supérieure aux autres. Ils pourraient offrir un service inestimable en actualisant la liste des articles qui sont d’une valeur et d’un intérêt supérieurs, à laquelle pourrait être intégré un résumé accompagné d’une brève critique. Celle liste comprendrait des articles publiés dans OPUSeJ et ailleurs ainsi qu’un lien vers ceux qui sont en libre accès.
Le grand public jouerait un rôle interactif sur ces sites périphériques et l’activité commencerait après le processus d’évaluation par les pairs et la publication finale. Du fait qu’ils regroupent des universitaires aux intérêts particuliers, ces sites pourraient attirer des publicitaires. Les revenus tirés de ces sites périphériques pourraient ainsi financer les domaines d’activité clés d’OPUSeJ sans toutefois compromettre l’impartialité des activités d’édition et d’évaluation par les pairs.
Ces aspects, et d’autres qui restent à imaginer, montrent que la technologie numérique, de la manière dont elle est exploitée par le modèle OPUSeJ, pourrait révolutionner le monde de l’édition universitaire sans toucher le modèle traditionnel de la revue.
En conservant les activités du modèle OPUSeJ uniquement sur support électronique, les coûts enregistrent une baisse considérable. La revue est publiée sans presse à imprimer et sans frais d’affranchissement, éliminant ainsi complètement cet obstacle financier. Un site centralisé de soumission d’articles par voie électronique assorti d’une fonction de mise en forme et d’examen garantit de faibles coûts d’exploitation. L’archivage dans les services d’archive institutionnels de la plupart des articles publiés est financé par la capacité du serveur qui est déjà prévu dans le budget. L’administration de l’archivage par les établissements et les coûts associés pourraient justifier auprès de ces derniers le non-renouvellement de certains abonnements à des revues et leur donner le poids voulu pour renégocier le coût d’autres abonnements.
Les sites périphériques de listes de lecture et de forums OPUSeJ pourraient fournir des recettes publicitaires qui permettraient à leur tour de financer des domaines d’activité clés.
L’amoindrissement de l’obstacle financier permettra aux universitaires pauvres et à ceux du monde en développement de soumettre leurs travaux et d’avoir accès à ceux d’autres universitaires. Toute personne ayant accès à Internet bénéficierait d’un accès libre et gratuit à OPUSeJ.
La barrière temporelle serait réduite car le temps écoulé entre la soumission et la publication des articles serait écourté. Comme le site serait centralisé, il n’y aurait qu’un cycle de soumission, de mise en forme, d’examen et de publication d’articles. On ne perdrait pas de temps à reformater les articles de manière à ce qu’ils correspondent au style d’une autre revue ni à attendre qu’un article retenu soit publié dans un numéro ultérieur. L’article serait publié le jour où il aurait été accepté. Il n’y aurait pas de période d’embargo; l’article pourrait être lu, téléchargé et cité librement et gratuitement par tous. La revue serait en mesure de publier des articles tous les jours et de se transformer en « quotidien ».
Si on retient le processus ouvert d’examen par les pairs, un article pourrait paraître le jour même où il aurait été soumis par un auteur et accepté par un directeur de rédaction. Un auteur pourrait choisir cette voie en raison de la nature périmable d’un article donné, comme par exemple une épidémie ou l’apparition d’un corps céleste éphémère. Les commentaires étant libres d’accès et disponibles immédiatement, ce type de publication universitaire se rapprocherait de la publication en temps réel.
L’espace est presque illimité dans une revue électronique. Le nombre d’articles publiés correspondrait au nombre de ceux dont la publication serait avalisée. Le contenu, comme les données brutes, vidéos, photographies et autres images pourrait facilement être transformé en format numérique.
On découragerait les obstacles que posent la discipline et la sous-spécialisation. Les articles interdisciplinaires, et qui ne conviennent par conséquent pas au modèle de la revue, pourraient facilement être gérés par le modèle OPUSeJ. Ces articles seraient répertoriés comme tels, examinés par des experts du domaine et publiés dans plusieurs recueils OPUSeJ, si bien qu’un article qui traite des aspects psychologiques de la perception, par exemple, pourrait être répertorié dans le recueil OPUSeJ des sciences humaines et dans celui des sciences. Selon la politique éditoriale établie, les articles seraient rédigés en respectant strictement la nomenclature, mais seraient dénués le plus possible de jargon. Cette politique favoriserait un langage clair, précis et accessible au lecteur profane.
Les sites OPUSeJ s’efforceraient de surmonter les obstacles linguistiques. Selon le processus de soumission, tous les articles comprendraient un résumé en anglais et, dans la mesure du possible, un deuxième résumé dans une autre langue. Les articles non rédigés en anglais seraient publiés dans leur langue d’origine ainsi qu’en anglais, comme c’est la langue universelle d’Internet. On pourrait facilement recourir à la traduction automatisée, bien qu’elle ait des limites, puisqu’on aurait accès aux articles par Internet.
Le rédacteur en chef
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[1] Philosophical Transactions (1665-1886); page d’accueil : http://rstl.royalsocietypublishing.org
[2] Brenda Dingley U. S. Periodical Prices, 2005. http://www.ala.org/alcts/sites/ala.org.alcts/files/content/resources/collect/serials/ppi/05usppi.pdf
[3] Panitch, Judith M., Sarah Michalak. “The Serials Crisis”, Hill Scholarly Communications Convocation (Livre blanc), janvier 2005, UNC-Chapel. http://www.unc.edu/scholcomdig/whitepapers/panitch-michalak.html
[4] Gowers, Timothy, Horizon 2020 to promote open access, 17 mai 2012 http://gowers.wordpress.com.
[5] The Economist. “The price of information”. http://www.economist.com/node/21545974.
Éditeur.